Il existe des Champagnes qui marquent une époque, et d’autres qui en préservent l’esprit. La Grande Dame, cuvée de prestige de la Maison Veuve Clicquot, est les deux à la fois : un hommage à sa fondatrice, Barbe-Nicole Ponsardin, la femme qui a révolutionné l’histoire du Champagne, et en même temps une déclaration de style, profondément contemporaine et enracinée dans le Pinot Noir.
Tout commença en 1805, lorsque Madame Clicquot, veuve à seulement 27 ans, prit les rênes de la maison fondée par son beau-père Philippe en 1772.
À une époque où les femmes n’avaient même pas le droit de diriger une entreprise, elle le fit avec énergie, sens des affaires et une vision capable de défier conventions, guerres et blocus continentaux, conquérant les cours d’Europe, notamment celle des Tsars. Elle inventa la table de remuage (1816) pour clarifier naturellement le vin, créa le premier Champagne millésimé (1810) et codifia le rosé d’assemblage (1818), en mariant vins rouges et blancs avec des résultats surprenants. Ses contemporains la surnommèrent « La Grande Dame de la Champagne. »
La cuvée de prestige naquit avec la vendange 1962, sur une idée du Chef de Cave Charles Delhayes, et fut officiellement lancée en 1972 pour célébrer le bicentenaire de la Maison. Son nom, hommage à la fondatrice, porte son empreinte : élégance, force et vision. Depuis, chaque millésime ambitionne d’unir finesse et énergie, verticalité et onctuosité, avec le Pinot Noir comme protagoniste absolu.
Aujourd’hui, La Grande Dame incarne l’expression la plus aboutie du style Veuve Clicquot. Didier Mariotti, Chef de Cave, sélectionne des Pinots Noirs issus de cinq Grands Crus de la Montagne de Reims — Verzy et Verzenay pour la tension et l’élégance, Bouzy, Aÿ et Ambonnay pour le corps et la profondeur — auxquels il associe des Chardonnays de trois villages Grands Crus de la Côte des Blancs : Avize, Le Mesnil-sur-Oger et Oger, qui apportent fraîcheur et verticalité. Comme il aime le rappeler : « La magie de l’assemblage réside dans la mise en valeur des vins pour obtenir équilibre et harmonie. »
Plus de deux siècles plus tard, l’héritage de Madame Clicquot vit encore dans les vins et la culture de la Maison, dans son esthétique et sa vocation internationale. La Grande Dame est la rencontre du génie et de la ténacité, de la tradition et de l’audace, en parfaite résonance avec la pensée de la fondatrice : « Le monde est en perpétuel mouvement, et nous devons inventer les choses de demain. »
Quatre millésimes en magnum : la mémoire du temps
Il est des dégustations qui dépassent la simple description d’un vin, traçant une véritable ligne du temps où chaque millésime révèle son caractère à travers la personnalité d’une cuvée légendaire. Dans sa version millésimée, La Grande Dame apparaît comme une archive vivante du climat, du terroir et de l’interprétation du Chef de Cave.
Tout commença en 1805, lorsque Madame Clicquot, veuve à seulement 27 ans, prit les rênes de la maison fondée par son beau-père Philippe en 1772.
À une époque où les femmes n’avaient même pas le droit de diriger une entreprise, elle le fit avec énergie, sens des affaires et une vision capable de défier conventions, guerres et blocus continentaux, conquérant les cours d’Europe, notamment celle des Tsars. Elle inventa la table de remuage (1816) pour clarifier naturellement le vin, créa le premier Champagne millésimé (1810) et codifia le rosé d’assemblage (1818), en mariant vins rouges et blancs avec des résultats surprenants. Ses contemporains la surnommèrent « La Grande Dame de la Champagne. »
La cuvée de prestige naquit avec la vendange 1962, sur une idée du Chef de Cave Charles Delhayes, et fut officiellement lancée en 1972 pour célébrer le bicentenaire de la Maison. Son nom, hommage à la fondatrice, porte son empreinte : élégance, force et vision. Depuis, chaque millésime ambitionne d’unir finesse et énergie, verticalité et onctuosité, avec le Pinot Noir comme protagoniste absolu.
Aujourd’hui, La Grande Dame incarne l’expression la plus aboutie du style Veuve Clicquot. Didier Mariotti, Chef de Cave, sélectionne des Pinots Noirs issus de cinq Grands Crus de la Montagne de Reims — Verzy et Verzenay pour la tension et l’élégance, Bouzy, Aÿ et Ambonnay pour le corps et la profondeur — auxquels il associe des Chardonnays de trois villages Grands Crus de la Côte des Blancs : Avize, Le Mesnil-sur-Oger et Oger, qui apportent fraîcheur et verticalité. Comme il aime le rappeler : « La magie de l’assemblage réside dans la mise en valeur des vins pour obtenir équilibre et harmonie. »
Plus de deux siècles plus tard, l’héritage de Madame Clicquot vit encore dans les vins et la culture de la Maison, dans son esthétique et sa vocation internationale. La Grande Dame est la rencontre du génie et de la ténacité, de la tradition et de l’audace, en parfaite résonance avec la pensée de la fondatrice : « Le monde est en perpétuel mouvement, et nous devons inventer les choses de demain. »
Quatre millésimes en magnum : la mémoire du temps
Il est des dégustations qui dépassent la simple description d’un vin, traçant une véritable ligne du temps où chaque millésime révèle son caractère à travers la personnalité d’une cuvée légendaire. Dans sa version millésimée, La Grande Dame apparaît comme une archive vivante du climat, du terroir et de l’interprétation du Chef de Cave.
Lors du Grand Tasting 2024 organisé à Paris par Bettane+Desseauve, une masterclass animée par Didier Mariotti a offert l’occasion rare de parcourir une verticale en magnum de quatre millésimes historiques : 1996, 1995, 1993 et 1990.
Conservées pendant des décennies dans les crayères de la Maison, ces bouteilles témoignent de l’œuvre du temps, déployant une richesse aromatique qui va de la pâtisserie aux notes torréfiées, du tabac aux fruits secs, sculptée par un affinage patient et rigoureux.
Quatre millésimes, quatre identités : la tension verticale de 1996, l’équilibre mesuré de 1995, la délicatesse parfumée de 1993 et la somptuosité solaire de 1990. Un voyage à travers les nuances et les émotions que seule La Grande Dame sait offrir, avec un langage qui parle de terroir, de climat et de la main qui les interprète.
Le format lui-même fait partie de la magie : le magnum est le gardien idéal de l’évolution du Champagne. La Maison, toujours attentive à la science du verre et du temps, en souligne la valeur pour la lenteur évolutive et l’équilibre entre volume et pression, qui protège le vin des variations thermiques et de la lumière, préservant ainsi fraîcheur et effervescence.
La Grande Dame n’est pas seulement un Champagne : c’est un symbole culturel, un hommage à la force féminine, à l’innovation et à la liberté d’oser. Solarité, élégance et audace : en un mot, Clicquot.
Dégustations en magnum
La Grande Dame 1996 – L’intensité de la tension
64% Pinot Noir, 36% Chardonnay – Dosage 5 g/l – Dégorgement 2021 (DT)
Un millésime mémorable, marqué par une acidité inédite et une maturité optimale. Au nez, amandes grillées et agrumes confits, fleurs blanches, fruits exotiques, dattes, abricot, mirabelle, épices fines, patchouli et bois orientaux. La profondeur se construit en strates de caramel, chocolat au lait, notes torréfiées, sous-bois et pâtisserie, avec noisettes, beurre, vanille et café. En bouche, énergie et richesse se déploient sur une trame minérale iodée ; la fraîcheur impressionne par sa tension et sa précision. Les notes d’agrumes se fondent dans une finale saline, longue et vibrante.
La Grande Dame 1995 – L’équilibre classique
67% Pinot Noir, 33% Chardonnay – Dosage 9 g/l – Dégorgement 2024 (RD)
Un millésime régulier et ensoleillé, avec des raisins sains et concentrés. Au nez, fruits mûrs et agrumes confits, épices douces, fruits secs et tabac blond, avec des nuances de brioche, biscuit et amande amère. Puis viennent des notes herbacées, camomille, tilleul, orange sanguine, cumin, poivre, safran, avec des accents crayeux et fumés, bois de cèdre et une touche balsamique. En bouche, fraîcheur, rondeur et salinité s’unissent : l’agrume vivifie la structure et mène à une finale minérale parcourue d’un écho d’amande amère. Le millésime de la componction : équilibré, vertical, moins fruité et plus architectural.
La Grande Dame 1993 – La finesse parfumée
66% Pinot Noir, 34% Chardonnay – Dosage 8 g/l – Dégorgement 2024 (RD)
Un hiver clément et un été sec suivi de pluies ont donné naissance à un millésime d’élégance sobre. Le bouquet s’ouvre sur la lavande et le chèvrefeuille, suivis de pomme, poire et mirabelle, puis réglisse, encens, pin et santal. Les nuances empyreumatiques s’entrelacent avec cèdre, noix, noix de cajou, amandes grillées, cire d’abeille, moka et caramel salé. Biscuits vanille et noisette rencontrent eucalyptus, cacao, menthe et herbes aromatiques. En bouche, fraîcheur et tension sont guidées par une acidité parfaitement intégrée, pour une gorgée dense mais nerveuse qui suit fidèlement la trame aromatique jusqu’à une finale saline, minérale et très longue.
La Grande Dame 1990 – La majesté solaire
61% Pinot Noir (5 Grands Crus : Aÿ, Bouzy, Ambonnay, Verzy et Verzenay), 39% Chardonnay (Avize, Le Mesnil-sur-Oger, Oger) – Dosage 8 g/l – Dégorgement février 2019 (RD Magnum)
Un millésime exceptionnel, ensoleillé et harmonieux, le premier à être embouteillé aussi en magnum et jéroboam. Au nez, un élégant fumé domine, avec des notes toastées, de sous-bois et de truffe, d’agrumes confits et de café torréfié, de fruits secs et de tabac blond, suivis de silex, graphite, miel, vanille et pâtisserie. En bouche, la structure soyeuse accueille une fraîcheur encore vive, la minéralité saline soutient une gorgée d’une grande complexité et persistance, où force et énergie se parent de sensualité et d’équilibre. L’onctuosité marque l’attaque, la douceur du fruit soutient le milieu de bouche, et la finale minérale conclut avec une majestueuse élégance.
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Tags: VeuveClicquot, LaGrandeDame, PinotNoir, Champagne